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Reportage « Herbe et couverts au menu des aubracs et des moutons »

Bien au point sur l'autonomie alimentaire de ses moutons, l'EARL Famille Tourte a ajouté une dizaine de vaches pour valoriser davantage d'hectares.

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« Nous avons anticipé mon installation en créant un atelier bovin, en plus des 70 brebis texels, explique David Tourte, en EARL avec ses parents, Anne et Patrick, à Nanteau-sur- Lunain (Seine-et-Marne). C'est ainsi qu'en mai 2011 sont arrivées quatre mères aubracs, avant que je ne m'installe en 2013. » Aujourd'hui, vaches et moutons pâturent 23,5 ha. L'exploitation compte au total 123 ha, dont 6 en luzerne, permettant de couvrir les besoins en fourrage pour l'hiver. Quant aux céréales, elles sont implantées en semi-direct sous couverts. Tout est pensé dans un objectif d'autonomie alimentaire et de valorisation maximale des surfaces. La conduite des animaux est essentiellement basée sur l'herbe. Les investissements dans le bâtiment sont minimes, et les deux ateliers logent sous le même toit. « Les animaux sont rentrés du 15 décembre au 15 mars, voire 15 avril si la portance des sols ne suffit pas », calcule Patrick. La période d'agnelage débute en mars, en bâtiment. Toute la troupe rejoint ensuite les pâturages pour une valorisation des agneaux à l'herbe. La campagne de l'année vient tout juste de débuter, et près des texels, un petit tranche avec son pelage hirsute. « C'est un southdown, commente David. Nous avons acheté huit brebis pour voir comment cette race valorise l'herbe. Nous aimons bien essayer de nouvelles conduites »

PEU DE COMPLÉMENTS

Pour ramener de l'azote à leur alimentation, les vaches sont complémentées avec de la luzerne récoltée en foin et stockée pour l'hiver. Aucun complément minéralisé n'est distribué, seulement du sel pur. « Nous veillons à ce que le foin soit de qualité afin que les animaux puissent en extraire un maximum de minéraux, explique Patrick. Du côté des moutons, l'auge est remplie d'un complément à base d'avoine, de pois et de triticale. » « Les moutons pâturent aussi les couverts, ajoute David. Dès l'automne prochain, nous allons tenter la même chose avec les vaches. » Les parcelles d'herbe sont dédiées à l'une ou l'autre des espèces. 13,5 hectares sont réservés aux bovins, et 10 aux moutons. « Nous sommes au maximum du chargement, note David. Pour augmenter le cheptel bovin, il faudra envisager de se séparer d'une partie de la troupe ovine. J'aimerais monter à une vingtaine de mères aubracs. »

GÉNISSES À 350 KG DE CARCASSE

En 2014, une cinquantaine d'agneaux, six veaux et trois génisses de trois ans ont été abattus. « Les génisses affichent un poids de carcasse de 350 kg, pour un rendement carcasse de 68 %, précise David. Quant aux veaux, abattus à six mois, et nourris exclusivement au lait de leur mère et au foin, ils pèsent entre 110 et 170 kg, avec un rendement de carcasse de 73 %. » Toute la production est valorisée en caissettes distribuées en circuit court. « Il y a de la demande, assure David. C'est aussi ça qui nous a motivés à investir dans l'atelier bovins. »

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